Un être pensant qui habite dans une étoile de la voie lactée, ne lui doit-il pas [à Dieu] le même hommage que l'être pensant sur ce petit globe où nous sommes ? |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Religion, II |
lacté, ée |
Pensant aux funestes discords Qui.... |
RACINE
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Poésies, 1 |
discord [1] |
Si l'on peut s'étourdir sur son état en y pensant peu |
ROUSSEAU
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Hél. IV, 13 |
étourdir |
Pensant qu'au moins le vin dût réparer le reste |
BOILEAU
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Sat. III |
penser [1] |
Heurtant contre une porte, en pensant m'accoter |
RÉGNIER
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Sat. X |
accoter |
Me voici : mais que suis-je ? un atome pensant |
LAMARTINE
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Médit. I, 2 |
atome |
Pensant avoir trouvé la fève du gâteau |
RÉGNIER
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Sat. VII |
fève |
J'ai bien sué en pensant aux périls de votre voyage |
SÉVIGNÉ
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145 |
suer |
Le sentiment d'une perception n'est que l'être pensant existant d'une certaine manière |
BONNET
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Ess. psych. ch. 35 |
perception |
En pensant qu'il retournerait sous deux jours dans sa chaumière |
GENLIS
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Veillées du château t. 1, p. 145, dans POUGENS |
sous |
Un être pensant qui habite dans une étoile de la Voie lactée.... |
VOLTAIRE
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Dict. philos. Religion. |
voie |
Comme les voyageurs qui se lèvent aux rais de la lune, pensant qu'il soit jour |
GUEZ DE BALZAC
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le Prince, ch. 16 |
rais |
Citoyen, l'homme adopte une forme de gouvernement ; être pensant, il n'a de patrie que l'univers |
MIRABEAU
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Collection, t. v, p. 363 |
être [2] |
Le lion dit, pensant rugir : Je n'ai pas la tête si folle ; Moi renoncer aux dons que je viens d'acquérir ! |
LA FONTAINE
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ib. XII, 1 |
fou [1] |
Ce fut lui qui, pensant rendre un bon service au roi d'Angleterre [Charles Ier], négocia qu'il fût mis entre les mains des Écossais |
PELLISSON
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Hist. Acad. IV, Montereul. |
service |
Les ennemis pensant nous tailler des croupières Firent trois pelotons de leurs gens à cheval |
MOLIÈRE
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Amph. I, 1 |
croupière |
J'approuvais tout [d'un festin] pourtant de la mine et du geste, Pensant qu'au moins le vin dût réparer le reste |
BOILEAU
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Sat. III |
réparer |
Les ennemis, pensant nous tailler des croupières, Firent trois pelotons de leurs gens à cheval |
MOLIÈRE
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Amph. I, 1 |
tailler |
Morbleu ! qui n'aurait de l'humeur En pensant que madame De monsieur fera le bonheur, Bien qu'elle soit sa femme ? |
BÉRANGER
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Célib. |
humeur [1] |
.... d'une laide femme ils ont l'âme échauffée, Dressent à la laideur d'eux-mêmes un trophée, Pensant avoir trouvé la fève du gâteau |
RÉGNIER
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Sat. VII |
trophée |
Un jeune frisé.... Me vint prendre et me dit, pensant dire un bon mot : Pour un poëte du temps, vous êtes trop dévot |
RÉGNIER
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Sat. VIII |
mot |
La géométrie le conduisit aux ouvrages de Descartes, et il y fut frappé de cette nouvelle lumière, qui de là s'est répandue dans tout le monde pensant |
FONTENELLE
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Varignon. |
pensant, ante |
Il faut qu'un être pensant ait vu Rome et le roi de Prusse, et ait vécu à Paris ; après cela on peut mourir quand on veut |
VOLTAIRE
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Lett. Ximenès, juillet 1752 |
pensant, ante |
Est-il donc permis à un sujet d'avoir de la force contre son prince, et, pensant en faire un généreux, n'en ferons-nous point un rebelle ? |
BOSSUET
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Panég. St Thomas de Cant. 2 |
généreux, euse |
Pensant à la contrariété des esprits, des goûts et des sentiments, je suis étonné de voir sept ou huit personnes se rassembler sous un même toit |
LA BRUYÈRE
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XI |
rassembler |
Je me suis aujourd'hui trouvé au spectacle du midi, pensant y voir quelque farce ou quelque bouffonneur |
MALHERBE
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Lexique, éd. L. Lalanne. |
bouffonneur |
Rien n'est plus commun que de tout gâter en pensant bien faire ; l'assurance que vous me donnez que je ne suis pas dans le cas, m'ôte un grand poids de dessus le coeur |
ROUSSEAU
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Lett. à M. Jacob Vernet, 18 sept. 1758 |
cas |
L'enragé qu'il était, né roi d'une province Qu'il pouvait gouverner en bon et sage prince, S'en alla follement, et pensant être Dieu, Courir comme un bandit qui n'a ni feu ni lieu |
BOILEAU
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Sat. VIII |
enragé, ée |
Et gardez que, heurtant ce coeur inaccessible, Vous ne vous y blessiez pensant le secourir |
ROTROU
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St-Gen. III, 7 |
heurter |
L'homme n'est qu un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant |
PASCAL
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Pens. I, 6, éd. HAVET. |
pensant, ante |
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant |
PASCAL
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Pens. I, 6, édit. HAVET. |
roseau |
Ce qu'écrit le destin ne peut être effacé.... De ses piéges secrets on ne peut s'affranchir, Nous y courons plus droit en pensant les gauchir |
TRISTAN
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Marianne, I, 3 |
gauchir |
Les géologues pensant que le terrain nummilitique était plié sur lui-même, et qu'avec une pareille configuration il remplit une plissure faite par les roches liasiques abaissées sous les anthracifères |
SISMONDA
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Acad. des sc. Comptes rendus, t. LIII, p. 117 |
plissure |
Chacun alla s'emparer d'une maison commode ou d'un palais somptueux [dans Moscou abandonné], pensant y trouver un bien-être acheté par de si longues et de si excessives privations |
SÉGUR
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Hist. de Nap. VIII, 6 |
privation |
Ma mère m'a toujours regardée comme un être pensant dont il fallait cultiver l'âme, et non comme une poupée qu'on ajuste, qu'on montre et qu'on renferme le moment d'après |
VOLTAIRE
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Dial. 12 |
poupée |
Je me tins dans la route de la nature, en attendant qu'elle me montrât celle du bonheur ; il s'est trouvé qu'elle était la même, et qu'en n'y pensant pas je l'avais suivie |
ROUSSEAU
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Ém. V |
route |
Un autre, renfrogné, rêveur, mélancolique, Grimaçant son discours, semble avoir la colique, Suant, crachant, toussant, pensant venir au point, Parle si finement que l'on ne l'entend point |
RÉGNIER
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Sat. II |
point [1] |
Et il est très manifeste qu'en cela [la cause qui a produit l'homme être pensant] il ne peut y avoir de progrès à l'infini, vu qu'il ne s'agit pas tant ici de la cause qui m'a produit autrefois comme de celle qui me conserve présentement |
DESCARTES
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Médit. III, 21 |
progrès |
Le genre humain pensant, c'est-à-dire la cent-millième partie du genre humain tout au plus |
VOLTAIRE
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Aventure de la mémoire. |
dire |
M. Pigal m'a fait [dans sa statue] parlant et pensant.... il m'a fait même sourire ; c'est apparemment de toutes les sottises que l'on fait tous les jours dans votre grande ville, et surtout des miennes |
VOLTAIRE
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Lett. d'Alembert, 21 juin 1770 |
sourire [1] |